Vigil'Oust Merléac

Vigil’Oust Merléac, un système d’informations et d’alertes  sur le projet minier VARISCAN

 

En novembre 2014, l'Etat a délivré un permis de recherches minières à la société Variscan Mines, financée par des capitaux étrangers.

Face à l’opacité de l’information depuis l’octroi de ce permis, un collectif de citoyens a décidé de tout mettre en œuvre pour informer la population et de créer l’association VIGIL’OUST MERLEAC, la semaine dernière.

VIGIL’OUST MERLEAC  revendique la diffusion des informations de la part des élus sur le projet minier et la participation citoyenne dans la réflexion des aménagements du territoire. L’association demande l’organisation de débats publics contradictoires sur les 34 communes concernées.

 

A l'heure où en Bretagne tout particulièrement, il est demandé aux agriculteurs, notamment de mettre tout en œuvre pour se conformer aux directives concernant la qualité et la préservation de l'eau, que tout est mis en œuvre pour la mise en valeur de nos rivières ((Aménagement du lac de Bosmélac, de la rigole d’Hilvern, Canal de Nantes à Brest)..., il nous paraît étonnant que l'on offre un tel passe-droit à un prospecteur minier qui, d'après toutes les expériences que l'on connaît à ce sujet, a surtout comme objectif de revendre des projets sans avoir de compte à rendre sur les conséquences.

Alors que les agriculteurs vivent des moments difficiles est-il besoin de leur créer une contrainte supplémentaire sur leurs exploitations et qui potentiellement impactera leur outil de travail ? Quelles perspectives d’avenir pour ces jeunes agriculteurs récemment installés, l’exploration minière accordée pour 5 ans est renouvelable deux fois?

De plus, la Cidéral conduit actuellement une réflexion sur l’aménagement du territoire et  propose de limiter le grignotage des terres agricoles nécessaires à l’habitat « en bouchant les dents creuses ». Nous considérons que cette initiative mérite d’être soulignée. Nous comprenons d’autant moins ce passe-droit accordé pour un projet minier qui « utilisera des terres agricoles ». Est-ce compatible avec cette orientation formulée par la Cidéral: «  conforter à long terme la place de l’agriculture » ?

Nous attendons qu’en concertation avec les habitants, les élus déterminent si OUI ou NON et à quelles conditions, une telle exploitation serait avantageuse pour le territoire et ses habitants et dans quel projet d’avenir et quel choix de société il s’inscrirait.

Nous appelons tous les citoyens, citoyennes et élus des 34 communes concernées par le Permis de Recherche de Merléac, à s'informer sur le site internet de l’association.

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Commentaires: 3
  • #1

    Lucie (dimanche, 14 février 2016 00:35)

    Bonjour,
    En effet, nous ne devons pas mettre en jeu nos terres agricoles, notre attrait touristique, notre qualité de vie, la santé de nos enfants (et j'en passe), pour une activité minière qui ne nous propose aucunes garanties durables, qu'elles soient environnementales ou économiques. Variscan non !

  • #2

    Nathalie (lundi, 15 février 2016 13:37)

    Bonjour,
    Je viens de lire l'article du Télégramme. Je ne comprends pas pourquoi on reste si discret sur les risques d'un tel projet ????
    Je vous envoie un bulletin d'adhésion et vous encourage dans vos actions.
    Cordialement

  • #3

    Gwénaëlle (samedi, 27 février 2016 12:29)

    On nous dit, d’une part, que l’entreprise Variscan s’est engagée à hauteur de 11,8 M€ pour les travaux de prospections minières et, d’autre part, qu’il ne faut pas s’affoler car exploration ne veut pas dire exploitation. Rien que ces annonces me posent problème. Le discours pour rassurer les riverains (et ils sont nombreux, puisque l’eau à bêtement tendance à couler) est de dire qu’il n’y aura quasiment pas d’impact puisqu’il s’agit de survol aérien, de collectes de quelques cailloux et au pire de quelques forages jusqu’à seulement 300 m. Si c’était le cas, la prévision budgétaire de Variscan me paraît quand même bien disproportionnée. De plus sachant que cette entreprise dispose de carottes provenant de la mine ouverte par le BRGM dans les années 70 à la Porte aux Moines, une bonne partie du boulot est déjà faite. Et si exploration ne veut pas dire exploitation, avec un tel engagement financier, il y a grand espoir pour l’entreprise que l’exploitation soit viable. Si, après exploration, l’opposition à l’ouverture d’une mine était trop forte et que l’entreprise jetait l’éponge, quel gâchis de temps et d’argent. Donc il s’agit bien, à mon sens, dès à présent, pour les habitants concernés, de réfléchir à une éventuelle exploitation et à un choix de société pour notre ruralité déjà bien malmenée. La mine durable, formidable oxymore : nos petits-enfants, arrières petits-enfants…. pourront toujours aller sur mars pour ouvrir d’autres mines tout aussi durables.